Si la formation continue et les regroupements professionnels peuvent favoriser l’acquisition de compétences notionnelles, les conditions de leur opérationnalisation sont-elles permises ?
Cette question, pleinement traitée en recherche (théorie et clinique de l’activité, sociologie et management des organisations, sciences de l’éducation), est-elle suffisamment prise en compte au sein de notre système éducatif ? Un exemple, suffit-il de décréter l’organisation de conseils écoles-collège pour que des professionnels d’horizons divers en perçoivent le sens et s’y engagent ?
Vincent Dupriez[1] indique que l’organisation même de l’école entraine la séparation des pratiques pédagogiques. La pratique des pairs reste toujours invisible.
Yves Clot[2] , dont les travaux éclairent la question du collectif pour favoriser l’autonomie des acteurs évoque la nécessité de développer un collectif qui rend capable d’être seul.
Philippe Lorino[3] qui analyse les problèmes organisationnels montre que l’intérêt intelligent des acteurs se développe dans l’expérience partagée, dans l’activité collective, un impératif dialogique plutôt que le leadership des experts.
Luc Ria[4] pour sa part aspire à ce qu’en formation continue le développement professionnel de collectifs d’enseignants soit une visée explicite et non pas une conséquence.
Dans cet esprit de la recherche, pour que des collections de professionnels deviennent de véritables collectifs apprenants, commençons donc par apprendre à nous con-naitre. Ainsi est née l’idée du Forum des Partages, projet expérimental et dérogatoire, déposé en 2020, suivi par le CARDIE, bloqué par une crise sanitaire…
...Désormais une réalité.
Jean-Mary Le Chanony, IEN Val de Reuil
Mission Innovation 27
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